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SEMENCES D'ORGES DE BRASSERIE Recherche en péril

Alors que la forte baisse des ventes de semences certifiées d'orges se confirme, la filière brassicole se mobilise pour sauver la recherche.

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Les ventes de semences certifiées d'orges ont baissé de 20 % en 20092010 et une nouvelle chute est encore attendue cette campagne. La crise agricole ambiante en est surtout responsable, accentuée par une baisse des surfaces cultivées en orges. Premier exportateur mondial de malt et deuxième exportateur pour l'orge de brasserie, la filière française tire donc la sonnette d'alarme, craignant de voir sa recherche mise à mal en amont. « S'il n'y a plus de recherche, il n'y aura plus d'innovations, on stagnera et la France perdra sa position stratégique en orge d'hiver brassicole à six rangs », s'insurge Christian Leveau, responsable du développement variétal des Malteries Soufflet.

Malteurs, brasseurs et semenciers se sont ainsi mobilisés en juillet pour faire savoir que les semences certifiées contribuent à 100 % au financement de la recherche variétale pour l'orge. « Les semences certifiées sont garantes d'un bon malt qui fait la bonne bière, explique-t-on au Gnis. En terme de traçabilité, elles garantissent aux agriculteurs des récoltes répondant aux cahiers des charges des malteurs. Les industriels doivent pouvoir compter sur des lots importants de qualité homogène. »

Garantes d'un bon malt et d'une bonne bière

En effet, pour qu'une orge puisse trouver un débouché en brasserie, les lots commercialisés doivent répondre impérativement à différents critères : le pouvoir germinatif, la pureté variétale, le calibrage, une teneur modérée en protéines etc. « C'est aujourd'hui que se joue la compétitivité de demain », insiste le Gnis, rappelant qu'il faut plus de dix ans pour créer une nouvelle variété.

Laurent Caillaud

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